La Méditerranée introuvable
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La Méditerranée introuvable

Relectures et propositions

Direction d'ouvrage

Claudia Moatti

Collection Meydan
Editions Karthala
Lien(s) externe(s) Karthala
ISBN 13 9782811127718

Les études méditerranéennes ont connu un développement remarquable depuis une vingtaine d’années. Cet ouvrage propose d’étudier les contextes (institutionnels, politiques et culturels) d’émergence de ce mouvement historiographique ainsi que ses catégories d’analyse. Le « méditerranéisme » des XXe et XXIe siècles s’aborde à la fois comme savoir et comme pouvoir : savoir en tant qu’il est fondé sur l’idée de la Méditerranée comme espace d’exception, comme espace-modèle, qui pourtant n’est réductible à aucune catégorisation ; pouvoir en tant qu’il correspond à une entreprise de domination institutionnelle ou idéologique.

L’étude de deux traditions historiographiques non européennes (pays du Maghreb et Turquie) confirme ensuite cette double analyse et permet de remettre en question l’une des idées fortes du modèle, celle d’une « Méditerranée des relations ». L’ouvrage montre enfin qu’en adoptant une perspective globalisante et spatiale, les historiens d’aujourd’hui renouent avec les présupposés de Braudel et son approche en termes de civilisation, loin de l’ontologie durkheimienne du social.

Cette Méditerranée pour ainsi dire introuvable apparaîtra pour ce qu’elle est : un cas d’étude pour une réflexion collective sur l’écriture de l’histoire et sur la nécessité de prendre en compte non le point de vue unifiant de l’historien ou d’un seul acteur, mais la pluralité des logiques, des acteurs et des systèmes, seule manière de restituer l’historicité des pratiques.

Professeure d’histoire romaine à l’université de Paris 8 et à l’University of Southern California à Los Angeles, Claudia Moatti travaille sur la construction de l’État romain, à travers l’analyse des catégories politiques (Res publica. Histoire romaine de la chose publique, Fayard, 2018) et celle des pratiques territoriales et migratoires. Elle a notamment dirigé La mobilité des personnes en Méditerranée, de l’antiquité à l’époque moderne (Rome, 2004).

Ont également participé à cet ouvrage : Marc Aymes, Annliese Nef, Christophe Pébarthe, Jean-François Pérouse et Ramzi Rouighi.

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