Type et date de soutenanceSoutenance de thèse

Survivre en contexte minoritaire.

Résumé

, Affects et représentations de cet épisode du passé viennent construire les pratiques mises en place par les acteurs pour atteindre un objectif commun, celui de la préservation de leur singularité et de leur histoire cosmopolite ancrée à Istanbul. Les émeutes de septembre 1955 sont révélatrices du conflit qui oppose l’identité première, telle qu’elle est envisagée par les membres qui se considèrent comme les fondateurs d’Istanbul, à la dénomination officielle qui tend à réifier les différents groupes sociaux impliqués. Au cœur de cette étude, une enquête ethnographique menée à Istanbul, Athènes et Thessalonique met en en lumière la mobilisation silencieuse et souterraine des membres restés à Istanbul qui, à la suite de cette nuit, ont élaboré des stratégies d’accommodation suivant des logiques d’évitement, de contournement, d’anticipation du danger et d’auto-contrôle. À leurs côtés, une génération d’acteurs partis en toute discrétion à la suite de cet événement, ont cherché à s’affranchir du statut de minoritaire en créant ailleurs qu’à Istanbul des espaces d’émancipation ou de préservation de leur identité criminalisée en Turquie, ignorée sinon méprisée en Grèce, pays vers lequel une partie d’entre eux ont migré. Cette monographie présente les facettes liées à l’expérience de cet épisode traumatique donnant naissance à des productions de récits de vie, de mémoires et expose les répertoires à différentes échelles pour maintenir à Istanbul ou réinventer la singularité de cette communauté, dans d’autres espaces.,

Jury

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  • Hamit Bozarslan, (directeur de thèse), EHESS
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  • Nilüfer Göle, EHESS
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  • Jean-Charles Depaule, CNRS
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  • Ahmet Insel, Université de Paris 1 et Université de Galatasaray
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  • Elise Massicard, CNRS
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  • Jacques Sémelin, CNRS
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