Un empire de mots
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Un empire de mots

Pouvoir, culture et soufisme à l'époque des derniers timourides au mirroir de la «Khamsa» de Mir 'Ali Shir Nawa'i

Auteur(s) Marc Toutant
Collection Turcica
Lien(s) externe(s) Peeters Publishers
ISBN 13 978-90-429-3217-3

Si les successeurs de Tamerlan n’ont pu conserver l’extension territoriale de l’empire qui leur avait été légué, le siècle timouride qui a suivi la mort du conquérant est connu comme celui d’une véritable renaissance de la culture et des arts. La cour du dernier grand souverain timouride, Sulṭān Ḥusayn Bayqara, pouvait en effet s’enorgueillir de cultiver le génie d’artistes tels que le miniaturiste Bihzād et le poète Jāmī. Mais il est une autre figure qui reste largement méconnue en Occident et qui a pourtant plus qu’aucune autre marqué de son empreinte cette époque. Il s’agit de l’homme d’État, mécène et littérateur Mīr ‘Alī Shīr Nawā’ī (1441-1501), dont l’œuvre volumineuse composée pour partie en turc oriental a donné ses lettres de noblesse à la littérature turque centrasiatique. L’étude de cette œuvre, et notamment de l’une de ses pièces majeures, la Khamsa composée sur le modèle de la célèbre pentalogie de Niẓāmī Ganjawī, est fondamentale à plus d’un titre. Non contente d’incarner pleinement la spécificité esthétique de cette période et de refléter les aspirations d’une dynastie à la veille de sa disparition, elle marque en outre la première tentative de forger une culture turcophone spécifique dans une Asie centrale alors dominée par la civilisation persane.

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